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Zéro gluten, le régime à tout faire ? Part 2

Written By Unknown on mercredi 18 juin 2014 | 17:21

Une panacée remise en question

« J’étais tout le temps fatiguée, mon méde­cin me parlait de syndrome de fatigue chronique mais, dès l’arrêt du gluten, je me suis sentie mieux et, aujourd’hui, j’ai une pêche d’enfer », « J’ai arrêté le gluten depuis deux ans et je n’ai plus mal au ventre », « Notre fils était hyperactif : nous avons banni le gluten et les choses sont rentrées dans l’ordre », « Je suis un grand sportif et, depuis que je suis passé au régime sans gluten, je suis plus en forme, plus endurant », peut-on ainsi lire sur certains forums.
Paré de toutes les vertus, le régime sans gluten soignerait en premier lieu les maux de ventre, ballon­nements, problèmes de transit, etc.
Or « il n’est pas scientifiquement prouvé qu’un régime sans gluten améliore les troubles fonctionnels intestinaux chez les non-cœliaques, conteste le Dr Corcos. En revanche, si vous supprimez le gluten de votre alimentation, vous renoncez au pain et aux pâtes, des aliments qui ont une fâcheuse tendance à fermenter en partie dans l’intestin et qui sont donc suscep­tibles de provoquer un inconfort digestif plus ou moins important selon les gens, sans que le gluten en soit la cause ». Il s’agit donc de ne pas se tromper d’ennemi !

Pas de preuves scientifiques

Autre vertu dudit régime : il permettrait de perdre du poids. « Là encore, il s’agit d’une conséquence, répond le gastro-entérologue. Si vous avez l’habitude de manger du pain et des féculents, des ali­ments énergétiques en soi, et que vous cessez d’en consommer, vous allez maigrir à coup sûr. Le gluten est étranger à tout cela ! »
Mais quid des troubles de l’humeur, des maladies de peau comme l’eczéma ou le psoriasis, de la fatigue chronique, de la sclérose en plaques, des affections psychiatriques tels la schizophrénie ou encore l’autisme que ce régime amé­liorerait ? Pour le moment, il n’existe aucune publication scientifique démontrant tous ces bienfaits.
A la suite d’une demande des pédiatres qui ont constaté une augmentation du nombre de familles d’enfants autistes envisageant de recourir ou utilisant ce régime, l’ex-Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) a diligenté, en 2009, une étude. Résultat : les données actuelles ne permettent pas de conclure à un effet bénéfique du régime sur l’évolution de la maladie.
A ce jour, il n’existe donc aucune raison d’encourager le recours à ce type d’alimentation pour les enfants autistes. Pour le Dr Corcos, la conclusion s’impose d’elle-même : « Quand la médecine n’a pas de réponses, il est tentant d’en inventer, coûte que coûte. Le gluten a bon dos, c’est le coupable idéal. »

Une éventuelle sensibilité

De son côté, le Pr Bonaz est un peu moins catégorique : il évoque l’hypothèse d’une sensibilité au gluten qui provoquerait des symptômes similaires à ceux de l’intolé­rance.« Mais les anticorps spécifiques à la maladie sont négatifs. On pense qu’il s’agirait alors d’anomalies intermédiaires indétectables lors des tests habituels, comme si ces personnes n’avaient pas la totalité de la maladie cœliaque. En tout cas, c’est l’hypothèse à la mode et tout reste à prou­ver. »
Des chercheurs améri­cains et italiens** planchent sur cette théorie. Malgré l’absence actuelle de moyens pour la confirmer, elle aurait le mérite d’apporter un début de réponse aux troubles dont souffrent certaines personnes dès qu’elles recommencent à manger du gluten : douleurs abdomi­nales, ballonnements, diarrhée, sensation d’esprit embrouillé, fourmillements, parfois même perte de sensibilité des membres…
« Mais, pour le moment, mieux vaut se montrer prudent. Tout cela reste flou, c’est encore le grand bazar, modère le Pr Bonaz. Il ne faut pas oublier que le psychisme a souvent une influence non négligeable sur les troubles digestifs exprimés par les patients : ce n’est pas pour rien que l’on surnomme le ventre le deuxième cerveau ! ajoute-t-il. D’ailleurs, les personnes qui se disent sensibles au gluten et qui viennent me consulter sont généralement de tempérament anxieux ou stressé. » En l’absence de preuves avérées de sa culpabilité, le gluten doit-il donc être acquitté ?
A chacun de juger en son âme et conscience…
 
http://fome-bienetre.blogspot.com/2014/06/zero-gluten-le-regime-tout-faire-part-2.html
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Elaboré et Publié Par Dany Bibota
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