Aujourd'hui, le thème de l'infidélité fait l'objet de nombreux films, ouvrages et même les choux-gras de certains sites de rencontres spécialisés en la matière. A l'heure où on prône le plaisir sans complexe, il semble que tromper l'autre ou se faire tromper est la menace qui guette chaque couple...
La fidélité est-elle essentielle au couple ?
Peut-on encore être fidèle à l'autre toute une vie ?
Faut-il plutôt être fidèle à soi‑même et à ses valeurs ? À l'ère de la non-frustration et du « tout est possible », la question se pose avec plus d'acuité que jamais. Dans le fameux article 112 du Code civil, il est écrit noir sur blanc que « les époux se doivent fidélité, secours et assistance. »
La grande enquête sur la sexualité en France (CSF 2006) révèle que 23,9 % des femmes et 34,4 % des hommes ont eu deux relations sexuelles en parallèle, ce qui représente au minimum un couple sur trois concerné, voire un sur deux.
« La position des hommes et des femmes face à l'infidélité est en train de s'égaliser », écrivait déjà, en 1999, le sexologue Gérard Leleu, dans son livre « La Fidélité et le Couple » (éd. Flammarion). « La répression légale et morale qui pesait sur les femmes les empêchait de se livrer à la curiosité sexuelle. Ce n'est plus le cas. »
En 1998, le sociologue Michel Bozon, dans « La Sexualité aux temps du sida » (éd. PUF), observait quant à lui que l'indulgence face à l'infidélité augmente avec la durée de vie du couple : 34 % des hommes et 24 % des femmes vivant en couple depuis moins de deux ans estiment qu'il peut y avoir amour sans fidélité. Ces chiffres grimpent respectivement à 43 % et 40 % après quinze ans de vie commune. De fait, l'adultère n'est invoqué comme cause de divorce que dans 15 % des cas seulement.
Où commence l'infidélité et la jalousie ?
Les femmes ont davantage tendance à penser que vouloir séduire une autre personne est déjà une infidélité en soi. De même, elles estiment plus facilement qu'embrasser, c'est déjà tromper.
En fait, les femmes se sentent davantage trahies lorsque leur compagnon tombent amoureux d'une autre femme, même s'il ne passe pas à l'acte, alors que les hommes s'obnubilent plutôt sur le passage à l'acte. Le problème de la femme se pose en termes d'amour, celui de l'homme en termes d'amour-propre. Internet vient s'inviter dans la nouvelle danse du couple. Chatter sur Internet, c'est jouer avec le feu. Certains partenaires n'apprécient pas du tout ces petits échanges virtuels et peuvent se sentir littéralement bafoués.
Depuis quelques années, parmi les raisons de divorce invoquées par la Chambre des notaires, on retrouve l'évitement conjugal (à cause de l'ordinateur notamment), l'infidélité virtuelle (forum de rencontre, images pornographiques sur le Net) et les nouvelles infidélités (rencontres dans la « vraie vie » après échanges sur la Toile).
Infidélité sexuelle et infidélité émotionnelle
Levy et Kelly, deux chercheurs en psychologie à l'Université de Pennsylvanie ont analysé les
réponses de 416 volontaires (99 hommes, 317 femmes) à deux questionnaires, l'un consacré à la jalousie, l'autre à la forme de l'attachement. L'infidélité sexuelle concerne, comme on pouvait s'y attendre une majorité d'hommes : 53,5 % contre 24,3 % des femmes.
L'infidélité émotionnelle concerne, comme on pouvait aussi s'y attendre, une majorité de femmes : 75,7 % d'entre elles, 46,6 % des hommes. Les auteurs concluent que plus les personnes trompées se sentent autonomes et pleines de confiance en elles, plus elles souffrent des infidélités affectives de leur partenaire.
En revanche, plus les personnes trompées sont dépendantes, plus elles attachent de l'importance à ce qui menace à leurs yeux leur couple, à commencer par l'infidélité sexuelle.
http://fome-bienetre.blogspot.com/2014/05/infidelite-ce-que-les-couples.html
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